Convoi 21, Train 901-16 de Drancy, Camp, France à Auschwitz Birkenau, Camp d'extermination, Pologne le 19/08/1942

Outre les Juifs en provenance de la zone non occupée, des milliers d’enfants juifs sont déportés en août 1942. Internés depuis leur arrestation lors de la rafle du Vel d’Hiv dans les camps du Loiret (Pithiviers et Beaune-la-Rolande) ces enfants restèrent seuls dans ces camps suite à la déportation de leurs parents. Lors de la rencontre du 13 août 1942, entre Heinz Röthke, qui remplaçait Dannecker comme responsable du service des affaires juives, son adjoint Ernst Heinrichsohn et le délégué en zone occupée du secrétaire général de la police, Jean Leguay ainsi que son chef de cabinet, Thomas Saults, il est convenu que les convois ne pourraient, sous aucune circonstance, être remplis exclusivement d’enfants. Afin d’éviter ceci, les enfants devaient être déportés avec les Juifs acheminés vers le camp de Drancy en provenance de la zone non occupée. Un rapport de 300 adultes pour 500 enfants serait établi. Leguay indique qu’il assurera l’arrivée d’un nombre suffisant de Juifs de la zone non occupée pour respecter cette demande. Le convoi du 19 août 1942 comprend 400 enfants qui avaient été transférés au camp de Drancy le 15 août à partir des camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers. Cent Juifs déjà internés à Drancy, et ayant décidé de partir avec leurs enfants, font également partie de ce convoi. Les 600 déportés complétant l’effectif du convoi avaient été transférés deux jours avant la déportation des camps des Milles et du Vernet dans la zone non occupée. Le 8 août 1942, la Feldgendarmerie (la police militaire allemande) reçoit des directives concernant les prochains convois qui devaient quitter la gare du Bourget-Drancy, y compris le convoi du 19 août 1942. La Feldgendarmerie doit s’assurer que les départs aient lieu à 8 h 55 et elle doit fournir un contingent de feldgendarmes composé d’un officier et de huit hommes....