Convoi 57 de Drancy, Camp, France à Auschwitz Birkenau, Camp d'extermination, Pologne le 18/07/1943

Dès le printemps 1943, les arrestations des Juifs sont menées exclusivement par les Allemands, sans assistance locale. Les Juifs déportés dans les convois suivants, sont parmi les Juifs qui avaient été exclus des déportations : anciens combattants, volontaires étrangers dans l’armée française, de même que des employés de l’UGIF (Union générale des israélites de France). Ainsi, la Sipo-SD mène une opération d’arrestation dans les bureaux de l’UGIF à Marseille au mois de mai 1943. Une autre rafle a lieu dans le sud de la France en avril. Les Allemands montent dans les trains arrêtant tous les passagers avec un tampon « Juif » sur leurs papiers. De plus, dans la ville de Nîmes, les Juifs français sont appréhendés conjointement avec les Juifs étrangers. Aux mois de février et mars 1943, plus de 8000 Juifs sont déportés par huit convois. Après le mois de mars, il y a une halte des déportations pour une durée de trois mois. Pendant cette période, moins de 2000 Juifs sont transférés au camp de Drancy, la plupart en provenance de Paris, de ses environs et des villages provinciaux à travers la France. Une des raisons possibles attribuées à cette interruption fut les préparatifs entrepris par les chefs de la Sipo-SD en particulier Heinz Röthke, pour l’arrestation et l’internement de milliers de Juifs au camp Drancy. Ces arrestations seraient rendues possibles grâce à une loi du gouvernement de Vichy retirant la citoyenneté française aux Juifs naturalisés après le 10 août 1927. Cette loi ne fut jamais promulguée. Afin d’accélérer le taux d’arrestation et de déportation, une équipe menée par Alois Brunner ce rend à Paris. Au cours des mois qui précèdent son arrivée en France, Alois Brunner est responsable de la déportation de 43 000 Juifs de Salonique vers Auschwitz-Birkenau. Il prend un intérêt particulier pour le camp de Drancy. Dès son arrivée le 18 juin, il commence son interrogatoire ; 1500 prisonniers sont interrogés pendant trois jours. Il impose également des règlements plus sévères au camp. Après quelque temps, le 2 juillet, les Allemands prennent le contrôle de l’administration du camp. Les gendarmes français sont uniquement chargés de la garde extérieure du camp....