Convoi 53 de Drancy, Camp, France à Sobibor, Camp d'extermination, Pologne le 25/03/1943

Le 20 mars, Röthke envoie des directives au préfet de police demandant le transfert du camp de Beaune-la-Rolande vers Drancy de Juifs répondant aux critères de déportations. Il ordonne également le transfert des Juifs français qui ne sont pas mariés avec des Aryens. Sylvain Kaufmann se trouve parmi les Juifs transférés à Drancy de Beaune-la-Rolande. Lors du trajet, il enlève deux planches que l’on peut replacer facilement, et attend le moment propice à son évasion. Un arrêt avant Paris, un des gendarmes qui avait quitté le wagon de passager aperçoit les planches détachées. Kauffman décrit la scène qui suit : « Coups de sifflet, arrivée du chef de détachement. On ouvre le wagon, enquête rapide. Tout le monde est évacué et réparti dans les autres voitures. Sauf moi qui, menottes aux mains, reste seul dans le wagon avec deux gardes. » Joseph Dunitz, arrêté dans le métro à Paris en février 1943, décrit après la guerre le départ de Drancy le 25 mars : « On nous a dit que nous allons travailler, et nous l’avons cru… Les Juifs doivent prendre part dans l’effort de guerre et ne doivent pas errer dans les villes françaises. »...