Convoi 51 de Drancy, Camp, France à Sobibor, Camp d'extermination, Pologne le 06/03/1943

Le 13 février 1943, à 21 h 10, deux officiers de la Luftwaffe (Forces aériennes allemandes) sont abattus en chemin vers l’Hôtel du Louvre. Ils décèdent la nuit même à l’hôpital militaire. En représailles, les Allemands ordonnent l’arrestation et de déportation de 2000 Juifs. Ainsi, le 18 février, de nombreux hommes Juifs âgés de 16 à 65 ans sont appréhendés. Ces arrestations se font surtout en zone sud. Les Juifs ciblés sont de nationalités étrangères, y compris Allemands, Autrichiens, Polonais, Tchèques, Russes, Estoniens, Lituaniens, ainsi que les Juifs au service des GTE (Groupes de travailleurs étrangers). Le bilan de ces arrestations est de 1778. Ces Juifs sont appréhendés dans différentes régions du sud de la France. À Limoges, par exemple, la police et la gendarmerie effectuent des arrestations la nuit du 23 février. Dans la Dordogne, la gendarmerie transfère les Juifs au gymnase Secrestat à Périgueux, à bord de 4 autobus. Ils sont tous envoyés au camp de Gurs, La préfecture de police de Montpellier participe également à cette opération. Trente-quatre Juifs sont arrêtés et dirigés au camp de Gurs le 24 février à 9 h 20. Ils sont conduits sous une escorte de 24 policiers et aucun incident n’est signalé. Le même jour, 190 Juifs détenus dans divers départements sont également dirigés vers le camp de Gurs. Le préfet de Limoges demande au chef inspecteur de transport de lui fournir six wagons de train à la gare de Nexon pour le transfert de 350 hommes à partir du camp de Nexon vers le camp de Gurs....