Convoi 47 de Drancy, Camp, France à Auschwitz Birkenau, Camp d'extermination, Pologne le 11/02/1943

Le 21 janvier 1943, Knochen informe Eichmann que 3811 Juifs sont internés au camp de Drancy et lui demande s’il serait possible d’organiser un ou deux convois vers Auschwitz. De plus, Knochen demande si les Juifs français pourront être déportés. Le 25 janvier, l’adjoint d’Eichmann, Rolf Günther, déclare que le ministère des Transports du Reich a fourni des voitures de marchandises pour la déportation de 1500 à 2000 Juifs à partir de la gare du Bourget-Drancy. Günther précise qu’il sera possible de déporter les Juifs français ayant un casier judiciaire ainsi que ceux qui ont été arrêtés en 1941-1942 à la suite des affrontements entre des résistants français et l’armée allemande. Le 26 janvier, avec l’autorisation d’Eichmann, Knochen ordonne aux préfets régionaux d’arrêter les Juifs répondant aux critères de déportation et de les transférer à Drancy. Au début février, des Juifs en provenance de différentes régions arrivent à Drancy : 96 de Bordeaux, 70 de Chalon-sur-Saône, 68 de Nancy, 22 de Poitiers et 74 du camp de Beaune-la-Rolande. Comme les Gouvernements français et allemand ne s’étaient toujours pas entendus sur la déportation des Juifs de citoyenneté française, Heinz Röthke, chef du service des affaires juives à la Sipo-SD en France, décrète l’arrestation des Juifs étrangers seulement. Ces arrestations devaient se faire dans le département de la Seine. La nuit du 10 février, 1549 Juifs étrangers sont appréhendés dans toute la ville de Paris. Plus de mille policiers français participent aux arrestations. Des centaines de vieillards juifs sont détenus ainsi qu’une trentaine de Juifs hospitalisés et plusieurs enfants placés dans les orphelinats Guy de Rothschild, Lamarck et Guy Petin. Les Juifs arrêtés sont internés au camp de Drancy, et sont déportés dans les semaines qui suivent....