Convoi 39 de Drancy, Camp, France à Auschwitz Birkenau, Camp d'extermination, Pologne le 30/09/1942

Depuis le 4 septembre 1942, le camp de Rivesaltes prend donc un rôle analogue à celui du camp de Drancy dans la zone occupée : tous les Juifs arrêtés dans le sud de la France et internés dans divers camps sont dirigés vers le camp de Rivesaltes avant leur déportation vers Drancy et finalement vers Auschwitz. Le 8 septembre, Jean Leguay, délégué en zone occupée du secrétaire général de la police rencontre le remplaçant de Dannecker au service des affaires juives à la Sipo-SD en France, Heinz Röthke. Lors de cette rencontre, Leguay souligne que 7 000 Juifs ont été arrêtés en zone non occupée. De ce fait, afin de répondre aux déportations requises, les autorités françaises pourraient garantir un nombre suffisant de Juifs jusqu’au 14 septembre seulement. Le 25 septembre, Helmut Knochen, chef de la Sipo-SD en France, informe Berlin qu’après les opérations prévues pour l’arrestation des Juifs étrangers dans les deux zones, il ne serait plus possible de déporter des Juifs en grand nombre. Le train DA 901/34 quitte la gare du Bourget-Drancy pour Auschwitz, le 30 septembre à 8 h 55. Ce convoi ne comporte que 210 déportés. Une réduction signifiante, puisque les convois précédents comportaient environ 1000 Juifs. Röthke dépêche un télégramme à Eichmann le jour du départ, expliquant que le convoi partit malgré le nombre de déportés pour des raisons politiques et de prestige, afin de démontrer la supériorité de la Sipo-SD aux autorités françaises qui ont tout fait pour empêcher le départ de ce convoi....