Convoi 35 de Pithiviers, Camp, France à Auschwitz Birkenau, Camp d'extermination, Pologne le 21/09/1942

Le train désigné DA 901/30 quitte la gare de Pithiviers pour Auschwitz le 21 septembre à 6 h 15, avec 1000 Juifs à bord. Le chef du convoi est le Stabsfeldwebel Ringel. Les déportés sont fournis de provisions. Le jour de la déportation, Horst Ahnert, adjoint de Röthke au service des affaires juives de la Sipo-SD à Paris, confirme le départ du train à Eichmann. Selon les sources du Centre de documentation juive contemporaine à Paris, ce convoi comprend 532 hommes, 462 femmes et six personnes dont le sexe n’a pas été identifié. D’après le manifeste retrouvé après la guerre, les Juifs furent placés dans les wagons selon la division des baraques aux camps. Plusieurs femmes furent déportées avec leurs enfants. Dans son témoignage, Addy Fuchs décrit l’observance du jeûne de Yom Kippur à bord du train, le 24 septembre : « De toute façon, on n’avait rien à manger. Régulièrement, des soldats allemands circulent dans le train pour prévenir que toute tentative d’évasion se solderait par l’exécution de l’ensemble des passagers. » Fuchs et cinq compagnes ont essayé de creuser un trou dans le plancher du wagon, sous la paille à l’aide d’un couteau. Les autres déportés entendirent les bruits et insistèrent qu’ils cessent. « Vous voulez vous évader, c’est évident ! Mais vous allez avoir notre mort sur la conscience. Avez-vous pensé aux bébés, aux femmes enceintes, aux vieillards ? Que vont-ils faire, eux ? Les Allemands nous tueront tous ! » et donc le plan fut abandonné. Dans plusieurs convois vers Auschwitz un passager est désigné pour maintenir l’ordre dans le wagon. Ceci est le cas dans le wagon de Fuchs, un passager : « collecte toute la nourriture et l’eau disponible et procède à une répartition équitable. Il dresse, à l’aide d’un voile, une séparation pour permettre aux femmes un isolement direct en cas de besoin. Pour ceux qui ont des difficultés de respiration, il organise à tour de rôle des stations devant l’une des deux fenêtres à barreaux du wagon. »...