Convoi 34 de Drancy, Camp, France à Auschwitz Birkenau, Camp d'extermination, Pologne le 18/09/1942

Les convois acheminés vers Auschwitz-Birkenau comprennent des Juifs étrangers ou apatrides arrivés en France dans les années 1930. Le 5 août, les préfets régionaux de la zone non occupée reçoivent des instructions dites secrètes de la part d'Henri Cado, délégué en zone non occupée du secrétaire général de la police pour le transfert des Juifs « allemands, autrichiens, tchèques, polonais, estoniens, lithuaniens, lettons, dantzigois, sarrois, soviétiques et les réfugiés russes arrivés en France après le 1er janvier 1936. » Le 18 août, Bousquet révise ces critères et réclame l'arrestation de tous les Juifs arrivés en France après le 1er janvier 1933. Le 8 septembre, Jean Leguay, délégué en zone occupée du secrétaire général de la police rencontre le remplaçant de Dannecker au service des affaires juives à la Sipo-SD en France, Heinz Röthke. Lors de cette rencontre, Leguay souligne que 7000 Juifs ont été arrêtés en zone non occupée. De ce fait, les autorités françaises ne pourraient garantir un nombre suffisant de Juifs pour répondre aux déportations requises jusqu’au 14 septembre seulement. Röthke insiste que le projet initial - du départ de sept convois du 15 au 30 septembre - soit maintenu. Si nécessaire des arrestations supplémentaires seraient entreprises et les 4000 Juifs internés dans les camps de la zone occupée seraient également déportés. Le 12 septembre, Röthke prévient ses supérieurs qu’il serait nécessaire de trouver 3000 Juifs supplémentaires afin de remplir les convois prévus. Le 16 septembre 1942, l’adjoint de Röthke, Ernst Heinrichsohn, téléphone au directeur de la police général, Jean François lui demandant d’être prêt pour le départ d’un convoi prévu le 18 septembre. François souligne qu’il a à sa disposition seulement 588 Juifs remplissant les critères de déportation. Heinrischsohn lui ordonne de remplir le convoi avec des Juifs français. Cette directive passe par Leguay, celui-ci indique qu’il y avait 876 Juifs français au camp de Drancy, et que parmi eux 350 pourrait être déportés par le convoi du 18 septembre. Répondant à une demande d’un D. Falk concernant la libération de son petit-fils, qui avait été interné à Drancy avec sa mère et ses deux sœurs, la réplique de François est simple: « impossible »....