Convoi 24, Train 901-19 de Drancy, Camp, France à Auschwitz Birkenau, Camp d'extermination, Pologne le 26/08/1942

Le convoi qui part de Drancy pour Auschwitz le 26 août est composé de 360 enfants juifs détenus aux camps de Pithiviers depuis leur arrestation le 16 juillet. Ils sont transférés au camp de Drancy le 25 août. La plupart de leurs parents avaient été déportés quelques semaines avant leur arrivée au camp. De plus, 389 Juifs, en majorité des hommes, détenus dans les GTE (Groupes de travailleurs étrangers) font également partie de ce convoi. Ces groupes avaient été créés par le gouvernement de Vichy en 1940 afin d’interner les individus qu' il reconnaissait comme étant « en surnombre dans l’économie nationale »: ces hommes sont déportés de la zone non occupée vers Drancy le 24 août. Ceux qui complètent l'effectif du convoi sont des adultes, hommes et femmes. Certains avaient été transférés avec leurs enfants de Pithiviers le 25 août, et d’autres étaient déjà internés au camp de Drancy. Le 20 août, Röthke envoie des instructions à la Feldgendarmerie (la police militaire allemande) avec les directives à suivre pour les prochains convois dont le départ était prévu de Drancy, y les consignes concernant le départ du 26 août. Il ordonne qu’un officier et huit hommes soient fournis pour assurer la garde du train et spécifie que cette équipe devait être prête au camp de Drancy dès 6h00. Ernst Heinrichsohn envoie un télex confirmant le départ du train désigné D901-19 en provenance de la gare du Bourget-Drancy pour Auschwitz, le 26 août à 8h55 avec à son bord 1000 Juifs. Le chef du convoi est le sergent Muller. Selon l’horaire du premier convoi ayant quitté Drancy au mois de juin 1942, ce convoi prend vraisemblablement le même trajet. Suite à son départ de Drancy, le train continue vers Bobigny, Noisy-le-Sec, Epernay, Châlons-sur-Marne, Révigny, Bar-le-Duc, Lérouville et Novéant, le dernier arrêt avant la frontière. Jusqu’à la frontière, le train est escorté par la gendarmerie française et un petit contingent de la Feldgendarmerie. À ce point, la garde est assurée par l’Ordnungspolizei. Au mois de novembre 1943, le Reichsbahn (la compagnie ferroviaire nationale allemande) confirme l’horaire des transports à partir de la France. Nous ne possédons pas de documents portant sur les horaires de transport à partir de la frontière franco-allemande avant cette date, mais selon toute probabilité, ils étaient très similaires. Par conséquent, les convois précédents, y compris celui du 26 août 1942, ont probablement emprunté le trajet suivant, une fois passé la frontière franco-allemande: Saarbrücken, Frankfurt-Main, Dresden, Görlitz, Nysa, Cosel et Katowice avant d'arriver à Auschwitz. C'est le premier convoi à s'arrêter à Cosel, à proximité d'Auschwitz. À Cosel une sélection a lieu et les allemands font descendre les hommes valides qui sont envoyés dans des camps de travail situés dans la région....