Le 14 septembre, le 5e convoi de Juifs part de la gare de Rivesaltes. Le départ se fait à partir de la gare de Rivesaltes et le train se dirige vers la zone occupée en passant par Toulouse et Vierzon. Les 594 déportés sont des Juifs en provenance de la Pologne, de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Belgique, de la Russie, de la Hongrie, de la Tchécoslovaquie, de la région du Saar, de Dantzig, de la Slovaquie, de la Lettonie, de la Roumanie, et de la Lituanie. Quelques-uns sont apatrides. Le train est surveillé par 92 gendarmes français. Il est censé partir à 7 h 00 avec un arrêt prévu à Narbonne entre 8 h 20 et 8 h 30. Le train arrive à la gare du Bourget-Drancy à 10 h 23.
Le train est composé de 19 wagons à bestiaux et de trois wagons à passagers, l’un d’entre eux est réservé aux gendarmes tandis que les deux autres sont réservés aux femmes, aux enfants et aux malades. Le plancher des wagons à bestiaux est couvert de paille fournie par le service d’approvisionnement. De plus, dans chaque wagon est placé un bassin d’eau, un seau hygiénique, et une lampe. Chaque déporté peut apporter une valise, deux couvertures et une paire de souliers supplémentaires. De la nourriture est fournie suffisante pour trois jours pour les déportés et deux jours pour les gendarmes.
La police française informe le préfet de Toulouse qu’un convoi, escorté de 92 policiers, se dirige vers la zone occupée et passe par Vierzon. Selon l'horaire prévu, le train passerait par la région de Toulouse le lundi 14 septembre et arriverait à la gare de Toulouse entre 11 h 58 et 12 h 08, à la gare de Montauban entre 1 h 10 et 1 h 20, à la gare de Cahors entre 3 h 02 et 3 h 12 et à la gare de Souillac entre 4 h 57 et 5 h 07....