Convoi de Venissieux, Rhone, France à Drancy, Camp, France le 29/08/1942

Bien que la rafle était prévue pour le 26 août, des arrestations ont lieu dans la région de Lyon dès le 20 août et s’étalent jusqu’au 26. Environ 1200 Juifs étrangers sont arrêtés, la plupart d’entre eux à leurs domiciles, le matin du 20 août. Ils sont internés au camp de Vénissieux et 544 parmi eux sont acheminés vers Drancy le 29 août. Au courant des mois de juillet et d’août 1942, plusieurs rencontres ont lieu afin de discuter des aspects pratiques des déportations de la zone non occupée. Des délégués du gouvernement de Vichy ainsi qu’un délégué de la SNCF (Société nationale des chemins de fer français) assistent à ces rencontres. Lors de la réunion qui a lieu le 24 août, il est convenu que le 29 août, un train quitterait le camp de Vénissieux, situé dans la région de Lyon. Les trains devaient êtres composés de trois wagons sans portières latérales pour environ 200 personnes, 27 wagons couverts pour environ 800 personnes, 4 wagons pour les bagages, et 1 voiture pour environ 72 gardes. La gendarmerie de la zone non occupée serait responsable de l’escorte du train jusqu’à la ligne de démarcation, d’où la gendarmerie de la zone occupée prendrait le relais. L’effectif de chaque commando serait composé de 11 officiers et de 40 hommes. Le jour de la déportation prévue de Vénissieux, une réduction du nombre de déportés est autorisée grâce aux efforts de plusieurs organisations notamment l’Amitié chrétienne, une œuvre interconfessionnelle établie à Lyon en 1941 par le père Catholique, Pierre Chaillet. Chaillet négocie avec les autorités de Vichy pour exclure certains Juifs de ce convoi. Grâce à ces efforts, seul un enfant de moins de 15 ans est compris dans le convoi, malgré l’ordre donné avant la rafle du 26 août de déporter les enfants avec leurs parents....